Bonne année 2015!

Montreal from the docks by Barbroute

Tout d’abord, je souhaite prendre un moment pour vous souhaiter à tous un bon début d’année 2015! Que cette nouvelle année soit remplie de belles découvertes!

J’hésite depuis longtemps sur la nature du défi que je veux me donner pour 2015. D’un côté, je veux continuer et même corser un peu le tout; d’un autre côté je veux maintenir la liberté que j’ai pour le choix de mes lectures. Ahhhh, c’est dur la vie parfois hihi!

J’ai décidé de refaire le défi d’un livre par semaine, mais attention! Sur un total de 52 livres, il devra y avoir au moins 30 œuvres d’auteurs québécois. Je me rends compte que des centaines de trésors sont publiés chaque année chez nous.Je veux les découvrir et, grâce à mon humble petit blogue, les faire rayonner. J’ai déjà une liste à laquelle je pense bien ajouter vos suggestions!

Après une razzia à la friperie du coin, j’ai trouvé 8 livres pour 15$! Mon petit budget ne me permets pas d’acheter les livres à plein prix alors je trouve cette option intéressante. Je sais, je sais… la bibliothèque c’est gratuit, mais honnêtement j’aime posséder les livres pour avoir la liberté de les commencer et les finir quand je veux. En plus, une fois que je les ai lus, ils ne restent pas à prendre la poussière chez moi. Je prête mes livres aux gens autour de moi ou les donne à des organismes locaux.

Donc, une belle année en perspective devant moi! Je l’avoue, je suis vraiment en retard sur mon blogue. J’ai déjà plusieurs livres à mon actif cette année, mais je n’ai pas encore eu le temps d’écrire le résumé. Ça viendra dans les prochains jours!

Défi réussi!

Magic Book by MikoeleDéfi complété, réussi, 100%, youpi!

En janvier dernier, ma collègue Angèle m’avait fait remarqué que je lisais beaucoup et que je serais probablement capable de lire une livre par semaine. J’ai aimé l’idée et ai donc décidé de me lancer dans le grand défi lecture de l’année 2014. L’objectif: lire 52 livres durant l’année! Eh bien, je suis très fière d’annoncer que j’ai réussi!

Ce fut une année pleine de belles découvertes et je dois prendre un moment pour remercier mes pushers de livres: Louise, Diane et ma maman. Merci de m’avoir donné accès à vos bibliothèques et de m’avoir amené à lire des livres différents!

Certains d’entre vous le savent, ça n’a pas été facile. Effectivement, mon année a été entrecoupée par 5 opérations aux yeux qui m’ont obligé à prendre plusieurs jours de repos à chaque fois. En septembre, j’ai aussi recommencé les études. La gestion du temps a donc rendu mon défi un peu plus corsé!

En somme, une année bien spéciale:

40 livres en français (dont 14 québécois!)

8 en anglais

4 en espagnol

Je compte bien renouveler l’expérience en 2015, mais je suis à la recherche d’un nouveau défi. Avez-vous des idées?

p.s: les belles images proviennent du site Deviant Art, vous pouvez consulter le profil des artistes en cliquant sur les photos.

The Book by zancan

#52 La déesse des mouches à feu

TITRE: La déesse des mouches à feu

AUTEURE: Geneviève Pettersen

Premier roman de la blogueuse Madame Chose, de son vrai nom Geneviève Pettersen, La déesse des mouches à feu raconte l’histoire de Catherine, une adolescente vivant à Chicoutimi dans les années 1990. La jeune fille vit une période difficile où elle découvrira le sexe, la drogue, l’amour et la mort. Pettersen ne donne pas dans la dentelle! On sort complètement des clichés de livres pour adolescent; ici la vie est dure. Catherine fera ses premières expériences avec ses amis et elle devient vite accro à la mescaline. Ses parents ont perdus le contrôle…Les premiers baisers, le premier petit ami, les chicanes avec ses parents, Catherine vit amplement d’action pour remplir un roman!

Le plus intéressant de ce livre est le langage utilisé. En effet, l’auteur a insisté pour utiliser non seulement du français québécois, mais en plus elle emploie des expressions typiques de la région du Saguenay. Même moi, je ne comprenais pas toujours le sens complet des expressions! Mais on comprend toujours le contexte et l’idée générale. J’ai trouvé que cela a ajouté beaucoup de couleur à l’histoire. Sans jamais être vulgaire, on s’approche plutôt de la réalité, du parler quotidien des Québécois.

« En arrivant au chalet, je braillais pis j’étais bouette jusqu’aux genoux. J’étais fâchée après lui. Je l’ai traité de fou pis je lui ai dit qu’il était vraiment méchant. Mon père a pas pogné les nerfs. Il m’a dit de me résumer pis vite. J’étais plus une enfant pis fallait que je me comporte comme une adulte astheure pis que j’arrête de m’inventer des histoires. »

 » Le gars a eu l’air d’astucer que j’étais pas une pisseuse, pis il a mis le film dans un sac de plastique blanc avec Servidéo marqué en bleu dessus.  »

Un excellent roman à lire absolument! Ça finit bien l’année!

#51 The Beauty of Humanity Movement

TITRE: The Beauty of Humanity Movement

AUTEURE: Camilla Gibb

Ce livre raconte l’histoire d’un vieil homme surnommé Old Man Hung. Celui-ci tient une échoppe ambulante de pho, sorte de soupe typiquement vietnamienne. Son histoire est entremêlée avec celle de Tu, un jeune guide touristique de la ville de Hanoi, ainsi que celle de Maggie Ly, une jeune femme d’origine vietnamienne qui a grandie aux États-Unis.

Maggie revient au pays après la mort de sa mère pour en apprendre plus sur ces racines. Elle recherche désespérément de l’information à propos de son père, un artiste qui a connu la répression politique du gouvernement vietnamien envers les artistes. C’est ainsi qu’elle fera la connaissance de Hung et de Tu qui l’aideront à suivre les traces de son père. Elle apprend que celui-ci faisait partie d’un mouvement nommé The Beauty of Humanity Movement dans lequel des artistes nationaux publiaient des oeuvres pour donner leurs véritables opinions sur la situation au Vietnam malgré la censure.

L’auteure Camilla Gibb a su marier son style poétique avec l’histoire d’un pays marqué par les guerres et la pauvreté. Le récit à propos des trois personnages principaux semble être un prétexte pour aborder un sujet difficile; la répression des artistes, des homosexuels, des dissidents politiques, en fait de tous les gens différents ou en désaccord avec les politiques du gouvernement.

Un livre très intéressant qui apporte un lumière différente sur l’histoire du Vietnam. Dans un passage que j’ai beaucoup aimé, Tu explique à Maggie récemment arrivé au Vietnam que la fameuse guerre contre les Américains a en fait plus d’importance pour les États-Unis que pour eux. Ils ont été plus marqués par la répression politique que par cette guerre. Il est difficile de dire où s’arrête la réalité et où commence la fiction, mais le récit amène néanmoins un point de vue intéressant.

#50 Cantique des plaines

TITRE: Cantique des plaines

AUTEURE: Nancy Huston

Cantique des plaines est l’histoire de la famille Sterling. La narratrice, Paula, récupère le journal personnel de son grand-père Paddon suite à la mort de celui-ci. Malheureusement, plusieurs parties sont indéchiffrables. Paula décide donc d’imaginer la vie de son grand-père et de construire un récit autour des quelques éléments qu’elle a pu récupérer dans le journal.

Ancré dans la province canadienne de l’Alberta vers la fin du 19e siècle et le début du 20e, le récit nous transporte dans le Canada des cowboys et des indiens. Paddon est le fils de pionniers venus coloniser l’ouest du pays. Ils vivent sur une ferme au milieu des champs infinis. Il vivra une enfance pauvre, avec un père alcoolique. Il connaîtra même la première édition du fameux Stampede de Calgary! En vieillissant, Paddon devient enseignant, se marie et a 3 enfants. Sa petite-fille Paula imagine la vie familiale de l’époque. Le coeur de Paddon est chamboulé par la venue dans sa vie de Miranda, métis et mère monoparentale, qui deviendra sa maîtresse.

« Meurtri par les attentions de ton père en ces fins d’après-midi pénibles, tu attendais avec impatience que la voix de ta mère décrive son arc au dessus de l’étendue plate entre la maison et le corral pour te convoquer à ta demi-heure de piano. Elle va en faire une tapette! grommelait ton père à l’intention des cow-boys tandis que tu te faufilais: Lui foutra des jupes bientôt, si je fais pas gaffe. Et il redoublait ses efforts pour t’endurcir. »

« Quand j’avais six ans, me hissant à tes côtés sur le banc du piano, tu m’as raconté l’histoire du chat de Scarlatti. Un jour, Paula, dis-tu, le chat de Scarlatti a traversé délicatement le clavier du clavecin, posant ses pattes de façon à la fois précise et aléatoire, tout les cinq demi-tons environ, et le musicien a composé une fugue avec la mélodie ainsi produite. Voilà, conclus-tu: ça c’est l’amour. »

Un superbe roman qui nous transporte dans un monde qui semble tellement éloigné, différent, comme s’il s’agissait d’un pays lointain. Et pourtant…on ressent un étonnement face au courage que manifestait les pionniers. Imaginez, quitter son Europe natale pour aller vivre au fin fond d’un champ perdu en Alberta avec l’espoir d’une nouvelle vie! Nancy Huston maîtrise à la perfection son style d’écriture et réussit à nous faire vivre une aventure bien spéciale.

Une P’tite vite étonnante

Une belle découverte grâce au blog Les Petites Manies; le site web de P’tite vite.

On me dit souvent: « Moi je n’ai pas le temps de lire, je suis trop occupé, j’ai autre chose à faire…. » Eh bien, fini les excuses! P’tite vite propose des textes courts et punchés, des mini-histoires accompagnées de photos ou d’illustrations d’artistes d’ici. Moins de 5 minutes par texte, c’est promis! Certains sont plus poétiques, d’autres joyeux, tristes, on trouve de tout!

Mon texte préféré? L’artisan du temps. Mignon, original, bien écrit, rafraichissant.

#49 El volumen de la ausencia

TITRE: El volumen de la ausencia

AUTEUR: Mercedes Salisachs

Bien que je parle couramment l’espagnol et l’anglais, il reste un petit défi à lire des romans dans ces langues. Je comprends à 99%, mais j’avoue que je dois parfois sortir le dictionnaire! C’est comme ça qu’on apprend et qu’on acquiert du vocabulaire! Alors voilà un autre beau défi, le livre #49 de l’auteure barcelonaise Mercedes Salisachs. On peut le trouver en français si ça vous intéresse.

On y raconte l’histoire d’une femme, Ida, qui apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. S’ensuit une rétrospective de sa vie; ses enfants, son mari, son petit monde, mais surtout de son grand amour avec Juan. Juan est un peintre célèbre et aussi l’amant d’Ida. Elle en est éperdument amoureuse, mais à l’époque en Espagne le divorce n’était pas encore permis et encore moins accepté. Elle ne se résout pas à laisser son mari et ses enfants.

Ida se souvient de leurs premières rencontres, de leurs nuits passées à parler de tout et rien, d’un amour infini et si beau. Plusieurs événements ont conduits à la séparation des deux amants et c’est 12 ans plus tard qu’Ida apprend la mauvaise nouvelle: l’horrible cancer. Elle décide donc de retourner voir Juan et de vivre ses derniers mois avec lui. L’histoire tourne donc autour des souvenirs d’Ida et de son cheminement vers la maison de Juan. Au cours du récit, plusieurs intrigues se préparent et on apprend les secrets étonnants de la famille.

Un récit très beau, poétique sur la mort, l’amour, la famille…Salisachs a un style d’écriture très intéressant, différent surtout. Une ambiance de mélancolie s’empare du lecteur, un peu de tristesse aussi, mais parfois une pointe de joie, de beauté dans cette histoire espagnole.

#48 Noces indiennes

TITRE: Noces indiennes

AUTEURE: Sharon Maas

Trois époques, trois continents, trois histoires d’amour. Voilà comment on peut résumer ce livre en une phrase! La beauté de l’histoire est que ces trois amours sont reliés et tout au long du livre on apprendra comment. On y suit l’histoire des jeunes Saroj et Trixie vivant en Guyane Britannique. Les deux jeunes filles devront faire face à plusieurs épreuves. Saroj vient d’une famille indienne exilée dans le pays d’Amérique du sud. Malgré l’éloignement, ses parents professent encore les valeurs et coutumes ancestrales de l’Inde. Elle se sent étouffée, emprisonnée. Heureusement, son amie Trixie, originaire d’une famille africaine, l’aidera à surmonter le tout.

En parallèle, on suit l’histoire de David et Savitri, deux jeunes enfants vivant à Madras, en Inde. David est Anglais, Savitri Indienne. La famille de Savitri est en charge des cuisines de la maison de David. Les deux jeunes jouent ensemble depuis leur plus jeune âge, mais leur relation va plus loin que l’amitié; c’est le grand amour. Ils devront se battre pour défendre leur relation, car dans une Inde en bouleversement (juste avant l’indépendance), il est très mal vu pour les Indiens d’avoir une relation avec les Anglais et vice-versa.

Nous suivons aussi l’histoire du jeune Nat et de son père, médecin anglais vivant dans un petit village indien. Nat a été adopté alors qu’il était tout petit. Il suit les traces de son père pour devenir médecin. Bientôt, il partira étudier en Angleterre où il commencera une nouvelle vie et découvrira plusieurs secrets entourant l’histoire de sa famille.

Je ne vous en dis pas plus, car il ne faut pas dévoiler l’intrigue! En somme, un excellent livre, un magnifique portrait de l’Inde contemporaine et de ses coutumes. Des histoires d’amour bouleversantes et une intrigue bien montée. Premier roman de Sharon Maas, on peut dire que c’est une réussite.

Pour ceux qui l’ont lu, vous verrez beaucoup de liens avec L’équilibre du monde de Rohinton Mistry. Qui s’inspire de qui?

#47 L’ombre jaune

TITRE: L’ombre jaune

AUTEUR: Henri Vernes

L’ombre jaune fait partie de la série des aventures de Bob Morane. Bob Morane se rend à Londres pour rencontrer un ami. Il se retrouve mêlé malgré lui à un mystère: une série de meurtres et d’attentat perpétrée par un terroriste connu sous le nom de Ombre jaune. Aidé de son ami Ballantine, il aidera la police londonienne à enquêter sur le criminel.

Comme tout bon personnage principal de roman policier classique, Bob Morane est prodigieusement intelligent et plein de ressources, rien ne lui résiste. Il n’hésite pas à se battre contre l’équipe de meurtriers lancée à ses trousses, à braver les épreuves les plus exigeantes et même à s’engager dans un combat farouche contre l’Ombre jaune.

Il découvrira bien vite (en moins de 150 pages!), l’identité du criminel, mais il n’est pas au bout de ses peines. Heureusement, il est bien entouré et ses amis lui sauveront la vie plus d’une fois.

Une gentille série d’aventures bien classique et sans surprise où l’on va de cliché en cliché (devinez de quelle nationalité est l’Ombre jaune). Malgré tout, on se laisse emporter par la légèreté du récit et on veut connaître la suite. Pas un chef-d’oeuvre, mais agréable à lire. Parfait pour les jeunes.

Liseuse vs livre papier: le retour

Un intéressant article d’Elisa Tixen, écrivaine et blogueuse, m’a permis d’apporter une nouvelle lumière sur le combat intérieur que je vis entre la liseuse électronique et les livres papiers (voir mon article Papier or not papier).

Il existe effectivement beaucoup de fonctionnalités dont je n’ai pas parlé dans mon article. Pour ma part, je souhaitais surtout me concentrer sur le côté sentimental du choix à faire. Mais Elisa présente aussi les avantages techniques de la liseuse, comme le dictionnaire intégré que j’utilise beaucoup, car je lis en français, anglais et espagnol et il y a parfois des termes que je ne comprends pas bien. De mon côté, je n’utilise pas beaucoup les autres fonctions comme l’annotation ou le surlignement sauf si un extrait en particulier m’intéresse fortement.

Je vous invite donc à aller son article sur le sujet. Et pour ceux qui pensent à ajouter la liseuse sur leur liste pour le Père Noël, informez-vous pour faire le bon choix! J’ai une liseuse de Kindle, jusque là tout va bien, mais il y a très peu de livres récents en français disponibles. Si vous lisez aussi l’anglais, excellent choix! Sinon, il vaut la peine de magasiner plus.